Les sondages le montrent, les Français connaissent et apprécient l’échelon communal et plus particulièrement leur maire, puis en second vient le département. Quoi de plus normal. Ces deux niveaux de collectivités, mairie et canton sont les lieux de gestion, de décisions les plus en proximité. Les collectivités locales réalisent plus de 71 % de l’investissement public, soit 40 milliards d’euros (4 fois plus que l’Etat !). Elles comptent près de 1.700.000 emplois. Elles génèrent la création ou le maintien de 850.000 emplois périphériques privés. Les collectivités ont créé plus de 500.000 emplois en 10 ans. Dans le même temps, le « pouvoir d’achat du Conseil municipal » (les dépenses obligatoires d’une ville) a augmenté de + 3,9 % alors que les dotations de l’Etat accordées aux communes n’ont progressé que de + 1,6 % ! Depuis 15 ans, la perte du pouvoir d’achat des mairies (liée aux dépenses obligatoires) a été 1 % chaque année. Pourtant, mairies et départements s’occupent de notre vie quotidienne : crèches, écoles, restauration scolaire, loisirs, équipements culturels, études surveillées, centres sociaux ou sportifs, clubs et associations, salle de réunions, voieries, économie, zone d’activités, espaces verts, aménagements urbains, routes, transports, affaires sociales, personnes âgées, etc…
L’objectif de la droite et du MEDEF c’est de, à l’occasion des scrutins des dimanche 9 et 16 mars, faire main basse sur nos communes et nos cantons. Ils veulent développer partout la casse du service public, supprimer les politiques de solidarité envers les habitants, casser toute idée de résistance et de mobilisation citoyenne partant du terrain. Ils veulent obéir à l’Europe libérale qui veut imposer la réduction de ce qu’ils appellent « la dépense publique ». La collectivité qui dépenserait pour répondre aux besoins de ses habitants se verrait encore diminuer ses dotations.
Les 9 et 16 mars, ne nous laissons pas endormir par les sirènes libérales d’une concurrence « libre et non faussée » chère au cœur des
parlementaires qui ont ratifié sans référendum le mini Traité européen. L’argument des « caisses vides », d’un « Etat sans moyen et en faillite », d’un endettement des
collectivités est inacceptable.
La dette publique des collectivités locales représente moins de 10 % de celle de l’Etat et elle est stable depuis 10 ans.
Rappelons
qu’en 20 ans, l’Etat a fait 450 milliards d’euros de cadeaux fiscaux aux entreprises sans que la situation de l’emploi ne s’améliore
Les candidats communistes et républicains du Nord s’inscrivent totalement dans la démarche visant à instaurer une fiscalité plus juste pour les familles et qui fasse beaucoup mieux participer les bénéfices et spéculations financières qui, jusqu’à maintenant échappent à l’impôt. Il est temps d’appuyer la taxe professionnelle sur les actifs financiers qui représentent près de 5.000 milliards. Cet argent des actionnaires qui échappe à l’impôt représente 2,7 fois le PIB de la France. Il totalise 4,2 fois la dette de la France et 18 fois le budget total de toutes les collectivités.